J'ai lu le livre "Dans la jungle du placement" de Stephen Jarislowsky il y maintenant près de 15 ans.
C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié, bien qu'avec le recul, je réalise que d'autres livres sont davantage formateurs pour un investisseur débutant (ceux de Bernard Mooney et de Peter Lynch par exemple).
Voici un des passages du livre de Jarislowsky qui est resté dans ma tête:
"Passé le cap des 40 ans, veillez aussi à jour de la vie. À ce stade, vous aurez probablement accumulé un joli pécule et, à mesure que votre horizon de placement rétrécira, vous n'aurez plus besoin de mettre autant d'argent de côté. Le temps sera alors venu d'améliorer votre bien-être matériel de façon durable, mais toujours à l'intérieur des limites de votre revenu".
Je repense quelques fois par année à ce passage. Je pense qu'on à tous besoin d'avoir quelques lignes de ce genre qui nous dirigent (ça pourrait être pour n'importe quel autre sujet que l'investissement). À chaque année, je réalise de plus en plus à quel point ce passage se doit d'être visé et vécu.
Probablement que bien des gens de 40 ans n'ont pas accumulé un "joli pécule", mais ceux qui ont été assez chanceux et/ou disciplinés pour le faire pourront pleinement profiter de la deuxième moitié de leur vie... si leur santé le permet.
Ceux qui, comme moi, sont dans la jeune quarantaine commencent sûrement à connaitre des gens dont la santé déclinent. Par exemple, autour de moi, de nombreuses femmes pas si vieilles ont eu le cancer du sein. Aujourd'hui, j'apprenais d'ailleurs que l'une d'entre elles, qui a exactement mon âge, a non seulement le cancer du sein mais aussi des métastases aux os. Quand vous apprenez ça, vous voyez sûrement dans votre tête un sablier se retourner...
La vie ne nous fait pas de cadeaux. On doit s'en faire nous-même. Même si c'est fataliste, j'ai choisi de vivre avec l'idée que de grands malheurs allaient survenir tôt ou tard et que je devrais m'y préparer financièrement.
Je vous suggère de faire la même chose.
C'est bien d'être optimiste, mais l'optimisme ne nous protège pas des coups du destin.